Cuisson araignée de mer : temps précis par poids et court-bouillon parfait

La cuisson araignée de mer demande une technique précise pour préserver sa chair délicate et fondante. Ce crustacé aux allures préhistoriques cache sous sa carapace épineuse une chair fine et savoureuse qui ravit les amateurs de fruits de mer. Que vous choisissiez une araignée mâle ou femelle, la réussite repose sur trois éléments clés : un temps de cuisson adapté au poids, un court-bouillon bien assaisonné et une préparation minutieuse. Découvrez comment transformer ce crabe spectaculaire en un met raffiné qui sublimera vos repas de fête ou vos déjeuners dominicaux.

Contrairement aux idées reçues, cuire une araignée ne s’improvise pas. Une surcuisson de quelques minutes transforme sa texture en caoutchouc insipide, tandis qu’une cuisson insuffisante présente des risques sanitaires. Entre tradition maritime et technique culinaire, ce guide vous livre tous les secrets pour obtenir une chair nacrée qui se détache en lamelles généreuses.

Table of Contents

Les temps de cuisson par poids : le tableau indispensable

Le poids de votre araignée détermine directement son temps de cuisson. Cette règle s’applique que vous utilisiez de l’eau bouillante salée ou un court-bouillon aromatique. Voici le tableau récapitulatif qui vous permettra de cuire parfaitement votre crustacé selon sa taille.

Temps de cuisson araignée de mer selon le poids
Poids de l’araignéeTemps après reprise ébullitionType recommandéChair attendue
Moins de 800 g15 minutesFemelle ou mâleTrès fine et délicate
800 g à 1,2 kg18 à 20 minutesFormat idéal 2 personnesÉquilibrée, fondante
1,2 kg à 1,5 kg20 à 22 minutesMâle avec grosses pincesFerme, savoureuse
Plus de 1,5 kg25 minutesSpécimen exceptionnelCharnue, corsée

Le décompte commence uniquement après la reprise de l’ébullition. Plongez votre araignée vivante dans l’eau bouillante, attendez que les bulles reprennent leur danse vigoureuse, puis lancez votre chronomètre. Cette méthode garantit une cuisson uniforme de la carapace jusqu’au cœur des pattes les plus épaisses.

La température interne doit atteindre 60°C pour éliminer tout risque bactérien. Une araignée bien cuite présente une carapace rouge orangé vif, presque lumineuse, et une chair opaque qui se détache facilement de la coquille. Les professionnels des criées reconnaissent aussi la cuisson idéale à l’apparition d’une écume blanche en surface, signe que la carapace s’est légèrement décollée du corps.

Préparation avant cuisson : les gestes essentiels

Avant de plonger votre araignée dans l’eau bouillante, quelques vérifications s’imposent. Choisissez toujours un crustacé vivant et vigoureux, dont les pattes réagissent au toucher. Les pointes de sa carapace doivent être acérées, signe qu’elle n’a pas séjourné trop longtemps en vivier. Un spécimen lourd pour sa taille indique une chair bien pleine.

Brossez soigneusement la carapace sous l’eau froide pour éliminer les algues, le sable et les impuretés qui pourraient altérer le goût du bouillon. Vérifiez qu’aucune patte n’est cassée. Si c’est le cas, bouchez l’ouverture avec de la mie de pain bien tassée, sinon l’araignée se videra pendant la cuisson et vous obtiendrez une chair sèche et décevante.

Araignée de mer vivante posée sur un rocher recouvert d'algues au bord de l'océan, éclairée par la lumière dorée d'un coucher de soleil, photographie réaliste

La méthode éthique : endormir avant de cuire

Plonger un crustacé vivant dans l’eau bouillante soulève des questions éthiques légitimes. Pour une mort plus douce, placez votre araignée au congélateur pendant 30 à 40 minutes avant la cuisson. Le froid l’endort progressivement sans souffrance. Cette technique, recommandée par les marins-pêcheurs bretons, permet aussi d’éviter le réflexe d’autotomie où l’animal pourrait perdre ses pattes par stress.

Une fois endormie, l’araignée peut être plongée directement dans l’eau frémissante. Le choc thermique reste minimal et la cuisson démarre immédiatement, préservant la texture et les sucs internes. Cette approche combine respect de l’animal et qualité gustative optimale, à l’image des techniques modernes qui réussissent la cuisson des poissons au court-bouillon.

Le court-bouillon aromatique : recette et secrets

Un simple bain d’eau salée suffit techniquement pour cuire une araignée de mer. Pourtant, un court-bouillon élaboré transforme cette cuisson basique en expérience gastronomique. Les aromates infusent délicatement la chair sans masquer le goût iodé naturel du crustacé. Voici la recette traditionnelle qui sublime chaque bouchée.

Les ingrédients du court-bouillon parfait

Pour 5 litres d’eau, soit une quantité suffisante pour une ou deux araignées de taille moyenne, prévoyez ces éléments qui composeront un bain aromatique digne des meilleures tables de La Rochelle ou de Saint-Malo :

  • 100 à 150 g de gros sel de mer (environ 30 à 40 g par litre)
  • 1 bouquet garni généreux avec thym frais, laurier et persil plat
  • 2 oignons jaunes piqués de 3 clous de girofle chacun
  • 2 carottes coupées en rondelles épaisses
  • 1 branche de céleri pour une note végétale
  • 10 grains de poivre noir concassés
  • 2 gousses d’ail légèrement écrasées (facultatif mais recommandé)
  • 1 verre de vin blanc sec (optionnel, pour plus de finesse)

Portez l’eau à ébullition avec tous ces ingrédients et laissez frémir 15 minutes avant d’y plonger l’araignée. Cette infusion préalable permet aux saveurs de se développer pleinement. Le sel pénètre la chair pendant la cuisson, l’assaisonnant naturellement de l’intérieur. Les oignons et carottes apportent une douceur sucrée qui équilibre l’amertume légère du laurier.

Certains puristes ajoutent une pincée de piment de Cayenne ou quelques rondelles de citron pour une touche d’acidité. Ces variations personnalisent le goût final sans dénaturer la délicatesse de la chair. L’essentiel reste de ne jamais saler excessivement, au risque de dessécher le crustacé et de masquer ses saveurs marines authentiques.

Ariée de mer cuite en court-bouillon avec légumes et herbes aromatiques dans une marmite, cuisson traditionnelle française.

Cuisson araignée de mer à la cocotte-minute : la méthode rapide

La cocotte-minute offre une alternative efficace pour les cuisiniers pressés. Cette méthode sous pression réduit le temps de cuisson tout en préservant la tendreté de la chair. Pour une araignée d’environ 1 kg, comptez seulement 10 à 12 minutes après la mise sous pression.

Remplissez le fond de votre autocuiseur avec 1,5 litre d’eau salée et vos aromates. L’araignée doit être entièrement immergée ou presque. Fermez l’appareil, portez à ébullition à feu vif, puis réduisez la flamme dès que la soupape siffle. Laissez cuire selon le temps recommandé, puis procédez à une décompression rapide sous l’eau froide pour stopper immédiatement la cuisson.

Cette technique convient parfaitement aux araignées de taille moyenne. Pour les spécimens dépassant 1,5 kg, privilégiez la cuisson traditionnelle en marmite qui garantit une répartition plus homogène de la chaleur. La cocotte-minute présente l’avantage de concentrer les arômes, mais attention à ne jamais la remplir au-delà des deux tiers pour des raisons de sécurité.

Cuire une araignée mâle ou femelle : les différences

Contrairement au homard ou au tourteau, l’araignée de mer présente des caractéristiques gustatives distinctes selon son sexe. Reconnaître et adapter sa cuisson permet d’optimiser le résultat final. Ces nuances font toute la différence pour les palais avertis.

L’araignée femelle : finesse et délicatesse

La femelle se reconnaît à son abdomen large et arrondi, visible sous la carapace. Sa chair est réputée plus fine et plus douce que celle du mâle. Les connaisseurs la préfèrent souvent pour cette subtilité qui ne nécessite qu’un assaisonnement minimal. Certains chefs conseillent même de la cuire dans une eau moins salée, autour de 15 à 20 g par litre, pour ne pas masquer cette délicatesse naturelle.

La présence éventuelle de corail orange ajoute une dimension crémeuse et saline appréciée. Ce corail, composé d’œufs, se tartine sur du pain grillé avec un filet de citron et une pincée de fleur de sel. C’est un mets rare qui justifie à lui seul le choix d’une femelle lors des grandes occasions. Pour sublimer ce type de chair, une simple sauce miel-moutarde peut créer un contraste savoureux.

L’araignée mâle : puissance et caractère

Le mâle affiche un abdomen triangulaire et étroit. Ses pinces imposantes contiennent une chair plus ferme, au goût légèrement plus prononcé. Cette intensité plaît aux amateurs de saveurs marines franches. Le mâle supporte mieux un court-bouillon corsé avec davantage d’aromates et de vin blanc.

Les pinces du mâle demandent un effort de décorticage supplémentaire mais récompensent généreusement avec des morceaux charnus et juteux. Lors de repas festifs, les mâles imposants deviennent des pièces maîtresses qui impressionnent les convives par leur taille spectaculaire et leur rendement en chair.

Plat de vue aérienne montrant une araignée de mer crue sur planche en bois entourée d’ingrédients pour court-bouillon, carottes, oignon, herbes et épices.

Après la cuisson : refroidissement et préparation

Une fois le temps de cuisson écoulé, retirez immédiatement l’araignée du bouillon à l’aide d’une écumoire. Ne la laissez jamais dans l’eau chaude, elle continuerait à cuire et sa chair deviendrait caoutchouteuse. Posez-la sur une grille ou dans une passoire pour que l’eau s’écoule naturellement.

Laissez refroidir à température ambiante pendant 15 à 20 minutes. Évitez absolument le choc thermique d’un passage sous l’eau froide qui détremperait la chair et effacerait les saveurs si patiemment infusées. Retournez l’araignée sur le dos et retirez la languette ventrale triangulaire. Inclinez-la légèrement pour évacuer l’eau résiduelle accumulée dans la carapace.

Ce repos permet aussi à la chair de se raffermir légèrement, facilitant le décorticage ultérieur. Si vous prévoyez de la servir froide, enveloppez-la dans un torchon humide et placez-la au réfrigérateur. Elle se conserve ainsi 24 à 48 heures maximum, mais les qualités gustatives sont optimales dans les 12 heures suivant la cuisson.

L’art du décorticage : technique et matériel

Décortiquer une araignée de mer relève autant du savoir-faire que de la patience. Avec les bons outils et une méthode structurée, cette étape devient un plaisir plutôt qu’une corvée. Chaque alvéole recèle des trésors de chair fondante qui méritent d’être extraits avec soin.

Le matériel indispensable

Rassemblez ces ustensiles avant de commencer, vous gagnerez un temps précieux et éviterez les frustrations :

  • Une planche à découper robuste pour protéger votre plan de travail
  • Un casse-noix solide ou une pince à crustacés professionnelle
  • Des curettes fines ou des piques à homard pour extraire la chair des recoins
  • Un bol pour recueillir les morceaux sans les écraser
  • Un torchon épais pour maintenir l’araignée fermement pendant les manipulations
  • Des ciseaux de cuisine pour couper proprement les articulations

Commencez par détacher les pattes une à une en les tordant légèrement à la base. Cassez chaque patte aux articulations avec votre pince, puis utilisez la curette pour récupérer les filaments de chair blanche qui tapissent l’intérieur. Pour le corps, séparez la carapace du ventre en faisant levier avec le manche d’une cuillère.

Jetez les branchies grises situées sur les côtés, elles ne sont pas comestibles. Cassez le corps en deux pour accéder aux alvéoles centrales qui regorgent de chair. Grattez méthodiquement chaque cavité sans mélanger avec les morceaux de cartilage. Cette précision rappelle l’attention requise pour réussir un gratin délicat.

Extraction de chair de crabe araignée fraîche sur planche en bois avec outils de décorticage et texture blanche nacrée mise en avant.

Recettes pour sublimer votre araignée cuite

La chair d’araignée de mer se prête à de multiples préparations, de la plus simple à la plus élaborée. Sa finesse demande des accompagnements qui la mettent en valeur sans l’écraser. Voici deux recettes qui célèbrent ce crustacé d’exception.

Araignée froide à la mayonnaise maison

La version traditionnelle reste indétrônable pour les puristes. Servez la chair tiède ou froide avec une mayonnaise préparée au fouet, composée de jaunes d’œufs frais, d’huile neutre et d’une pointe de moutarde de Dijon. Un filet de citron, une pincée de fleur de sel et du pain de campagne grillé complètent ce festin minimaliste.

Un verre de Muscadet ou de Sancerre bien frais accompagne idéalement cette préparation. Les vins blancs secs et minéraux épousent la salinité naturelle de la chair sans la dominer. Cette simplicité convient particulièrement après une entrée légère qui ouvre l’appétit sans le saturer.

Gratin d’araignée de mer

Pour les amateurs de contraste entre croustillant et fondant, le gratin transforme la chair en plat réconfortant. Mélangez délicatement 300 g de chair émiettée avec 20 cl de crème fraîche épaisse, une échalote finement ciselée, de la ciboulette et du persil hachés. Assaisonnez avec du sel, du poivre et une pincée de piment d’Espelette.

Répartissez le mélange dans des cassolettes individuelles. Saupoudrez généreusement de chapelure maison obtenue en mixant du pain rassis avec une branche de thym. Ajoutez une noix de beurre sur chaque portion et enfournez 10 à 12 minutes à 200°C. La croûte dorée doit être craquante en surface tandis que l’intérieur reste crémeux et parfumé.

Gratin d’araignée de mer doré au four en ramequin, topping croustillant et vapeur visible, plat de cuisine française rustique.

Les erreurs à éviter absolument

Même avec de l’expérience, certaines fautes techniques compromettent irrémédiablement le résultat. Connaître ces pièges permet de les contourner et de garantir une réussite systématique. Selon les professionnels référencés par Pavillon France, ces précautions font la différence entre une araignée savoureuse et un plat décevant.

Ne jamais cuire une araignée morte

Un crustacé mort développe rapidement des bactéries qui peuvent provoquer une intoxication alimentaire sérieuse. La chair perd aussi toute sa finesse et devient pâteuse. Achetez votre araignée le jour même de la cuisson et vérifiez qu’elle montre des signes de vitalité. Les pattes doivent réagir au toucher et les yeux rester mobiles.

Éviter la surcuisson

Deux minutes de trop suffisent à transformer une chair fondante en caoutchouc insipide. Respectez scrupuleusement les temps indiqués dans le tableau selon le poids. Utilisez un minuteur plutôt que de cuire « à l’œil ». Si vous hésitez sur la taille exacte, optez pour le temps le plus court, vous pourrez toujours prolonger légèrement si nécessaire.

Ne pas rincer la chair décortiquée

Passer la chair sous l’eau froide après décorticage dilue irrémédiablement les saveurs marines. Si quelques débris de coquille persistent, retirez-les délicatement à la main ou avec une pince à épiler. La chair doit conserver son jus naturel qui concentre toute l’essence iodée du crustacé.

Plat d’araignée de mer cuite avec mayonnaise maison, citron et pain grillé, présentation gastronomique en vue du dessus.

Conservation et préparation à l’avance

Idéalement, une araignée de mer se déguste dans les heures qui suivent sa cuisson. Les qualités gustatives atteignent leur apogée quand la chair est encore légèrement tiède, entre 15 et 20°C. Néanmoins, la vie moderne impose parfois de préparer à l’avance.

Une fois cuite et refroidie, l’araignée se conserve 24 à 48 heures au réfrigérateur. Enveloppez-la entière dans un torchon humide pour éviter le dessèchement, ou placez la chair décortiquée dans un récipient hermétique. Ne salez jamais avant la conservation, le sel accélère l’oxydation et altère la texture.

La congélation d’une araignée déjà cuite est fortement déconseillée. La décongélation transforme la chair en bouillie spongieuse qui n’a plus rien de la texture originale. En revanche, vous pouvez congeler une araignée vivante, puis la cuire directement après décongélation lente au réfrigérateur. Cette technique dépanne quand l’occasion se présente d’acheter plusieurs spécimens lors d’une arrivage exceptionnel.

Maîtriser la cuisson pour des moments inoubliables

La cuisson araignée de mer allie précision technique et respect du produit. Entre la sélection d’un crustacé vivant et vigoureux, le choix du temps adapté à son poids, la préparation d’un court-bouillon aromatique et le décorticage minutieux, chaque étape contribue à révéler la finesse exceptionnelle de ce crabe spectaculaire.

Les variations entre mâle et femelle, les méthodes alternatives comme la cocotte-minute, et les multiples façons de le déguster offrent une richesse culinaire insoupçonnée. Que vous optiez pour la simplicité d’une mayonnaise maison ou la gourmandise d’un gratin doré, l’araignée de mer mérite l’attention et le soin que vous accorderiez à un poisson noble black bass.

Araignées de mer vivantes exposées sur un lit de glace pilée dans un étal de marché traditionnel en Bretagne avec filets de pêche en arrière-plan

Ce savoir-faire, transmis par les marins-pêcheurs bretons et normands depuis des générations, transforme un repas ordinaire en célébration des saveurs marines authentiques. Armé de ces connaissances, lancez-vous dans cette aventure gustative qui impressionnera vos convives et ravira les palais les plus exigeants. La mer offre ses trésors à ceux qui savent les préparer avec passion et technique.

FAQ

Combien de temps faut-il pour cuire une araignée de mer de 1 kg ?

Pour une araignée de mer pesant 1 kg, comptez 18 à 20 minutes de cuisson après la reprise de l’ébullition. Plongez le crustacé dans l’eau bouillante salée ou le court-bouillon préparé, attendez que l’eau frémisse à nouveau vigoureusement, puis démarrez votre chronomètre. Ce poids correspond au format idéal pour deux personnes généreuses. La chair obtenue sera fondante et nacrée, se détachant facilement de la coquille. Vérifiez que la carapace arbore une couleur rouge orangé intense et qu’une écume blanche apparaît en surface, signes infaillibles d’une cuisson parfaite. Ne prolongez jamais au-delà de 22 minutes pour ce poids, au risque d’obtenir une texture caoutchouteuse.

Peut-on cuire une araignée de mer dans de l’eau non salée ?

Techniquement oui, mais le résultat sera décevant. Le sel joue un double rôle lors de la cuisson. Il pénètre la chair pendant le bain bouillant et l’assaisonne naturellement de l’intérieur, tout en préservant la fermeté de la texture. Sans sel, vous obtiendrez une chair fade et légèrement spongieuse qui nécessitera un assaisonnement généreux après décorticage. Pour les araignées femelles réputées plus délicates, certains chefs réduisent la quantité à 15-20 g de sel par litre au lieu des 30-40 g habituels. Cette nuance permet de ne pas masquer la subtilité de leur chair. Les mâles, au goût plus prononcé, supportent parfaitement un salage standard voire légèrement supérieur.

Comment savoir si mon araignée de mer est bien cuite ?

Plusieurs indicateurs vous confirment une cuisson réussie. Premièrement, la carapace vire au rouge vif lumineux, presque fluorescent sous un bon éclairage. Deuxièmement, une écume blanche se forme à la surface du bouillon, signe que la carapace s’est légèrement décollée du corps. Troisièmement, les pattes se détachent facilement quand vous tirez doucement dessus. Quatrièmement, la chair visible aux articulations apparaît opaque et blanche, jamais translucide. Enfin, l’odeur qui s’échappe de votre marmite doit être iodée et appétissante, sans note ammoniaquée qui trahirait une fraîcheur douteuse. Si vous respectez les temps du tableau selon le poids, ces signes se manifesteront naturellement au bon moment.

Doit-on cuire l’araignée de mer vivante obligatoirement ?

Oui, c’est une règle absolue pour des raisons sanitaires et gustatives. Un crustacé mort développe très rapidement des bactéries pathogènes qui survivent à la cuisson et peuvent provoquer des intoxications alimentaires sévères. La chair d’une araignée morte se dégrade aussi immédiatement, devenant pâteuse et perdant toute saveur. Si l’idée vous dérange éthiquement, placez votre araignée 30 à 40 minutes au congélateur avant cuisson. Le froid l’endort paisiblement sans souffrance. Cette méthode combine respect du bien-être animal et sécurité alimentaire. Les professionnels de la restauration et les mareyeurs insistent unanimement sur ce point : achetez votre araignée le jour de la cuisson et vérifiez qu’elle montre des signes de vitalité avant achat.

Quelle est la différence entre cuire une araignée mâle ou femelle ?

Les différences portent essentiellement sur la finesse de la chair et l’intensité du goût. La femelle offre une chair plus délicate et plus douce, appréciée pour sa subtilité. Elle se reconnaît à son abdomen large et arrondi sous la carapace. Certains chefs recommandent de la cuire dans une eau moins salée pour ne pas masquer cette finesse naturelle. Le mâle arbore un abdomen triangulaire étroit et des pinces imposantes. Sa chair est plus ferme, au goût légèrement plus prononcé et marin. Il supporte mieux un court-bouillon corsé avec davantage d’aromates. Les temps de cuisson restent identiques selon le poids. La femelle peut contenir du corail orange comestible, un bonus crémeux et salin très recherché. Question de rendement, le mâle offre généralement plus de chair dans les pinces.

Combien de temps se conserve une araignée cuite au réfrigérateur ?

Une araignée de mer cuite se conserve 24 à 48 heures maximum au réfrigérateur. Pour une conservation optimale, enveloppez-la entière dans un torchon propre légèrement humide qui empêchera le dessèchement de la chair. Si vous avez déjà décortiqué la chair, placez-la dans un récipient hermétique en verre ou en plastique alimentaire. Ne salez jamais avant la conservation car le sel accélère l’oxydation et modifie la texture. Les qualités gustatives sont meilleures dans les 12 premières heures suivant la cuisson, quand la chair conserve toute sa fraîcheur marine. Évitez absolument de congeler une araignée déjà cuite, la décongélation transforme sa texture en bouillie spongieuse. Consommez-la froide ou réchauffez-la très doucement si vous souhaitez la déguster tiède.

Peut-on utiliser de l’eau de mer pour cuire l’araignée ?

Cette pratique ancestrale des pêcheurs bretons est possible mais déconseillée pour plusieurs raisons. L’eau de mer contient généralement 35 g de sel par litre, soit une concentration supérieure aux 30-40 g recommandés. Ce surplus dessèche légèrement la chair et peut masquer sa douceur naturelle. Surtout, l’eau de mer moderne peut contenir des polluants, microplastiques et bactéries indésirables selon les zones de prélèvement. Les normes sanitaires actuelles déconseillent son usage en cuisine. Si vous tenez absolument à cette authenticité, prélevez votre eau en pleine mer, loin des côtes et des ports, puis filtrez-la soigneusement. La solution la plus sage reste d’utiliser de l’eau du robinet ou de source avec du gros sel de mer de qualité qui reproduit les qualités minérales sans les inconvénients.

Combien coûte une araignée de mer et où l’acheter ?

Le prix varie entre 25 et 40 euros le kilo selon la saison, la taille et la provenance. Une belle araignée de 1,2 kg coûte donc environ 40 à 50 euros, ce qui en fait un produit festif plutôt qu’un repas quotidien. Les meilleurs spécimens se trouvent de novembre à avril, période où leur chair atteint sa plénitude. Privilégiez les poissonneries réputées, les marchés de producteurs locaux ou les criées si vous habitez près des côtes. Les grandes surfaces proposent parfois des araignées en promotion, mais vérifiez scrupuleusement leur vitalité. Un crustacé vivant réagit au toucher, ses yeux bougent et ses pattes se rétractent quand on les pince légèrement. Les marchés de Bretagne, de Normandie ou de La Rochelle offrent les meilleurs prix et la fraîcheur optimale. N’hésitez pas à demander au poissonnier de choisir pour vous, il saura identifier les spécimens les plus pleins et les plus savoureux.

Quelle quantité prévoir par personne ?

Le rendement d’une araignée de mer tourne autour de 20 à 25% de chair récupérable par rapport au poids total. Une araignée de 1 kg fournit donc environ 200 à 250 g de chair nette, ce qui convient pour deux personnes en plat principal avec accompagnements. Pour un repas généreux où l’araignée constitue la pièce maîtresse, comptez 500 à 600 g par convive. Si vous servez l’araignée en entrée ou dans une composition avec d’autres fruits de mer, 300 à 400 g par personne suffisent amplement. Les gros mangeurs et les amateurs passionnés apprécieront une araignée individuelle de 800 g à 1 kg. Ce calcul tient compte du temps de décorticage qui ralentit naturellement la consommation et permet de savourer pleinement chaque bouchée.

Peut-on réchauffer une araignée de mer déjà cuite ?

Le réchauffage est possible mais demande des précautions pour ne pas dessécher la chair. La méthode la plus douce consiste à placer l’araignée entière ou la chair décortiquée dans un panier vapeur au-dessus d’une casserole d’eau frémissante pendant 3 à 5 minutes maximum. Cette technique préserve l’humidité naturelle. Vous pouvez aussi réchauffer la chair au four à 100°C pendant 5 à 7 minutes, recouverte d’un papier aluminium légèrement huilé. Évitez absolument le micro-ondes qui cuit de manière inégale et transforme certaines zones en caoutchouc. Pour les préparations en gratin, réchauffez directement au four à 180°C jusqu’à ce que la surface soit chaude et gratinée. La chair d’araignée supporte mal les réchauffages multiples, limitez-vous à une seule fois pour conserver texture et saveurs.

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