Vivre pleinement la Semaine du Goût 2025, entre passion et saveurs

Quand les jours d’automne s’installent et que les étals se colorent de courges, de pommes et d’herbes froissées, la semaine du goût devient ce rendez-vous lumineux qui rassemble curieux, familles et artisans. Partout, des tables s’improvisent, des ateliers s’ouvrent, les enfants ferment les yeux pour reconnaître un parfum d’orange, une pointe d’anis, un morceau de fromage au lait cru. Entre respect des saisons et joie de transmettre, cet événement fait battre le cœur des terroirs autant qu’il nourrit l’envie d’apprendre et de partager.

Pourquoi cette manifestation touche autant ?

Parce qu’elle parle à tous les sens et à tous les âges : des bébés qui découvrent une purée de carottes tiède aux élèves de CP qui s’initient aux familles d’aliments, des collégiens qui comparent des pains au levain à des pains de mie industriels jusqu’aux adultes qui goûtent des huiles françaises aux fruités différents. La Semaine du Goût invite à ralentir, écouter la nature, rencontrer celles et ceux qui transforment la terre en repas : agriculteurs, pêcheurs, fromagers, boulangers, cuisiniers. Elle rappelle surtout qu’un repas n’est pas une liste à cocher, mais une histoire à vivre.

Calendrier de la semaine du goût 2025–2026

Cette édition 2025 se tiendra du 13 au 19 octobre 2025 en France, une période idéale pour parler de produits d’automne, d’anti-gaspi et de circuits courts. En 2024, les animations se sont déroulées du 14 au 20 octobre et ont confirmé l’intérêt d’un grand public en quête d’expériences authentiques. Pour 2026, la tradition se poursuivra à la mi-octobre : les dates précises seront annoncées quelques mois avant la rentrée.

Objectifs et bénéfices concrets

Au-delà de la fête, l’impact se mesure dans les classes, les maisons, les cantines et les cuisines professionnelles : mieux décrire les saveurs, comprendre d’où vient un produit, distinguer la qualité, réduire le gaspillage, relier goût et santé, renforcer le lien avec le vivant. C’est aussi une porte d’entrée vers les métiers du goût : boulanger, éleveur, cuisinier, maraîcher, affineur, artisan glacier… Un moment pour valoriser les produits de proximité et encourager une alimentation plus durable.

Idées d’activités par public : crèche, maternelle, CP, famille

Les propositions suivantes utilisent des approches sensorielles, des jeux, des arts visuels, du bricolage simple et des mises en scène faciles à reproduire. Elles s’adaptent aux rythmes des tout-petits comme aux envies des plus grands, et aux ressources de chaque structure (crèche, école, centre de loisirs, médiathèque, association).

En crèche : explorer sans hâte

Pour la semaine du goût en crèche, place à des gestes simples et à la curiosité des mains : textures, couleurs, odeurs, sons. Quelques idées pratiques et sûres :

• Plateau “couleurs d’automne” : cubes de potimarron cuit, bâtonnets de concombre, lamelles de poire, fromage frais ; manipulation et observation avant une petite dégustation guidée (mots doux : doux, croquant, juteux).
• Boîtes à odeurs (herbes fraîches, zeste d’orange, vanille dans du coton) : on écoute la réaction de l’enfant, on nomme ensemble.
• Musique et graines : petits pots fermés avec riz, lentilles, pois chiches ; on secoue, on compare le son et on montre à quoi sert chaque légumineuse.

Maternelle : cinq sens, couleurs et histoires

Cette période est idéale pour des défis sensoriels, du vocabulaire, de la poésie et des arts visuels :

• Atelier “aliment vert, bleu, blanc” : trois journées couleur. Vert : kiwi, brocoli vapeur, herbes hachées ; blanc : chou-fleur rôti, fromage blanc, poire ; bleu : myrtilles (ou vaisselle/serviettes bleues pour le décor). On colle des gommettes, on dessine les formes.
• Jeu des familles de goûts : sucré, salé, acide, amer ; on goûte de mini-portions, on décrit sans jugement, on nomme des émotions.
• Arts visuels & bricolage : portraits façon Arcimboldo avec chutes de légumes ; mobiles de feuilles de laurier, aneth, romarin séchés ; mini-affiche de classe pour “la semaine du goût maternelle”.

CP et élémentaire : relier carte et assiette

À l’école primaire, l’apprentissage s’enrichit de cartes, de lectures, d’enquêtes :

• Carte de France des fromages : emmental, comté, Beaufort… On situe les massifs, on lit une étiquette AOP, on goûte trois textures, on parle d’élevage et de saison. Une passerelle naturelle vers le bien-être animal et l’équilibre nutritionnel peut mener à cet éclairage : Bleu-Blanc-Cœur, une démarche française qui relie agriculture, qualité et santé.
• Comparaison de pains : levain vs levure ; odeur, mie, croûte, satiété ; on prend des photos et on crée une petite “affiche” d’équipe.
• Histoire du cacao : cabosse, fermentation, torréfaction ; mini-dégustation à 70 % et discussion sur le sucre.

Pour donner envie de voyager par les papilles et relier les cultures, un détour par des recettes racontées avec sens est précieux : 8 plats palestiniens inconnus du grand public montre comment la cuisine devient mémoire, partage et territoire.

Tableau d’idées “clé en main” par public et thématique

Villes, terroirs et idées locales : Auch, Bordeaux, Bayonne, Biarritz…

Les idées naissent souvent d’un marché, d’une halle, d’un port. Dans le Gers, une animation peut valoriser les légumineuses et l’armagnac (sans alcool pour les enfants, bien sûr) ; à Bordeaux, un parcours “du grain au pain” avec une ferme céréalière ; à Bayonne, un atelier autour du cacao et du piment d’Espelette ; à Biarritz, une balade iodée avec une dégustation de conserves de poisson éthique, suivie d’un atelier sur la lecture des labels. Une commune comme La Bresse peut mettre en avant ses fromages et ses vergers, tandis qu’Aigle, en Suisse, propose une autre temporalité du goût : preuve que l’éducation sensorielle traverse les frontières.

Thématiques populaires : couleurs, saisons, arts visuels, bricolages

Les “journées couleurs” rendent la découverte ludique et très mémorable : le vert (herbes, kiwi, brocoli, pistache), le blanc (chou-fleur, yaourt, poire), le bleu (myrtille, décorations et vaisselle pour le bleu si besoin). Les arts visuels transforment la dégustation en création : collage de fruits et légumes, peinture naturelle (betterave, curcuma), photographies en macro des textures. Le bricolage donne du relief : toques en papier, mini-stands, étiquettes à écrire et coller. Ces supports prennent facilement la forme d’une affiche de classe ou d’un hall d’école qui donne envie de participer.

Exemples de séquences “couleur” en maternelle

• Vert : découverte herbeuse avec persil, ciboulette, épinards ; vocabulaire (poivré, herbacé, croquant), tri feuilles/tiges.
• Blanc : textures contrastées : chou-fleur rôti vs cru, fromage blanc vs brebis, poire fondante ; discussion sur la mastication.
• Bleu : myrtilles, choux rouges (teintes violettes), décor bleu (sets, serviettes) ; photographie et collage.

Se repérer dans l’offre : affichette, kit, communication

Un kit simple (toques, diplômes, recettes anti-gaspi, pictos des cinq sens) suffit pour donner une identité à la semaine. Les écoles ou communes peuvent créer une “mini charte” : signalétique claire, planning, règles d’hygiène, tri des déchets, valorisation des partenaires. L’affiche ne se limite pas à de jolis visuels : elle guide le public, rassure les familles, rend lisibles les objectifs (éveil des sens, terroir, saison, écologie).

Anti-gaspi, budget et saisonnalité : conseils utiles pour la semaine du goût

La sensibilisation au gaspillage marche mieux quand elle est concrète, joyeuse et directement liée au marché local. Quelques pistes faciles à déployer, même avec de petits budgets.

• Composer avec les “moches” : invendus ou produits difformes deviennent des soupes, compotes et tartes rustiques.
• Recycler le pain : chapelure, croûtons, desserts, gratins ; une affichette “idées pain” près de la caisse au marché ou à la cantine.
• Cuire malin : four mutualisé, lots, baisse de température ; valoriser les cuissons douces qui gardent les saveurs.
• Boîte “retours” pour la maison : fiches recettes anti-gaspi, idées de batch-cooking, liste de saison.
• Valoriser les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs) : économiques, rassasiantes, parfaites pour des ateliers à thème.

Pour prolonger l’élan écologique au-delà de la cuisine, une lecture inspirante relie alimentation, sols vivants et biodiversité : Journée de la Terre : gestes qui changent tout propose des idées très accessibles, à mettre en place en famille ou à l’école.

Focus “goûts du monde” : une passerelle naturelle

Un atelier “épices” ou “riz du monde” permet de voyager grâce au nez, aux doigts et aux cartes. Raconter d’où viennent le cumin, la cannelle, le sumac, le gingembre, et comment on cuisine le riz selon les régions (pilaf, vapeur, risotto). Le thème “cuisines et rencontres” se marie très bien avec un contenu qui mêle tradition et modernité : Sushi : tradition & innovation, une cuisine japonaise vivante montre comment les techniques et les produits dialoguent avec les saisons et l’éthique.

Concevoir une progression sur une semaine de goût

Structurer les animations aide à garder une cohérence pédagogique : chaque journée a un angle, un objectif, un partenaire, une trace écrite. Exemple de trame adaptable :

• Lundi : “Goûter les couleurs” (maternelle) / “Décoder une étiquette” (élémentaire)
• Mardi : “Du champ à l’assiette” : visite d’une ferme, d’un fournil, d’une fromagerie
• Mercredi : “Texturer” : pains, céréales, légumineuses ; atelier façonnage
• Jeudi : “Goûts du monde” : riz, épices, sauces ; discussion commerce équitable
• Vendredi : “Anti-gaspi” : fanes, épluchures, restes ; fête finale avec mini-exposition

Hygiène, sécurité et inclusion

Quelques repères simples font toute la différence : lavage des mains, couteaux adaptés aux enfants, dégustations en très petites quantités, gestion des allergènes (affichage clair, alternatives), attention aux textures pour les bébés, vigilance sur les morceaux durs. Les animations doivent rassurer et inclure : pictogrammes, explications en facile-à-lire, temps calme pour les enfants sensibles au bruit, respect des choix alimentaires.

Relier goût, territoire et balade

Une promenade sur le littoral ou dans les marais, suivie d’un pique-nique de saison, prolonge la découverte. Les familles qui aiment les paysages d’estuaire et les longues plages apprécieront cette échappée côtière : Visiter Quend-Plage (Somme) donne des idées pour respirer l’océan, observer les oiseaux et ramener à table une cuisine simple et iodée.

Questions de communication : réseau, partenaires, médias

Pour une commune, une école ou une association, réussir la communication, c’est : annoncer tôt, soigner un visuel, raconter les coulisses et remercier les partenaires. Les réseaux sociaux sont parfaits pour un carnet de bord : avant/pendant/après avec quelques photos (mains d’enfants, pain qui lève, panier de maraîcher). Les médias locaux (radio, presse, web) relaient volontiers les initiatives qui valorisent les habitants et les produits du coin.

Ressource officielle : cadre et pédagogie de la semaine du goût

Envie d’un document clair, fiable et actionnable ? La page du ministère fournit repères, fiches et actualités utiles : Semaine du Goût : informations et prolongements officiels. Ce lien d’autorité complète les supports pédagogiques et aide à cadrer les animations (écoles, collectivités, associations).

Écoles, crèches, assistantes maternelles : organisation minute

Pour que la semaine du goût se déroule tout en douceur, un tableau de bord simplifie la vie : calendrier, liste de courses, liste des allergies, fiches activités, répartition des rôles, contact des partenaires, plan B si pluie (coin lecture, quizz olfactif, collage, visionnage court sur les céréales ou la ferme). Les assistantes maternelles peuvent miser sur de petits rituels : une histoire qui parle d’un fruit ou d’un légume, une boîte à odeurs cachée sous un foulard, un “passe-saveur” (petite cuillère en bois symbolique). Les crèches intègrent volontiers une météo des émotions : sourire/étonnement/“bof” pour apprendre à dire ce qu’on ressent sans juger.

Foire aux idées par thématiques

Goûts du lait et fromages de montagne

Mini-plateaux avec tomme, Beaufort, reblochon : on compare des textures, des maturations, des saisons d’alpage. On parle de pâturage, de foin, de fauche tardive, de biodiversité dans les prairies. Les élèves mettent des mots : fruité, noisette, herbacé, lacté.

Grains & pains

Du blé au pain : film court sur la moisson, toucher des grains, broyage, pétrissage ; levain (odeur aigrelette), cuisson (odeur grillée). Affiche “du grain au pain” avec quatre photos et quelques verbes : semer, moudre, pétrir, cuire.

Mer & rivière

Poissons bleus (sardine, maquereau), coquillages ; comparaison de conservation (frais, conserve, fumé). Travail sur le sel, la saumure, les herbes. Une passerelle vers de belles adresses maritimes et des gestes simples en cuisine peut s’appuyer sur des récits parfums-voyage : 8 plats égyptiens méconnus à découvrir prolonge l’imaginaire, les épices et les textures.

Derniers pas avant de se lancer

Reste à choisir un fil rouge, vérifier les disponibilités des partenaires, cadrer les budgets, commander le matériel ou le récupérer (prêt d’ustensiles, dons de fruits/légumes invendus), définir les rôles, prévenir les familles et préparer une petite restitution finale (exposition de photos, carnet de recettes de saison, dégustation partagée).

Et parce que le goût se nourrit aussi de voyages et de curiosité, une parenthèse gourmande dans un autre univers ouvre l’appétit des découvertes : Miyam, un marché pas comme les autres rappelle que les étals racontent le monde autant que les livres.

Et si le goût devenait un voyage durable ?

La semaine du goût n’est pas un sprint, mais un sillage : après l’automne, les gestes restent, les enfants décrivent mieux ce qu’ils ressentent, les adultes cuisinent différemment, les collectivités ancrent des partenariats. Entre marais et océans, montagnes et marchés, la table relie des paysages, des voix et des savoir-faire. Il suffit d’un panier de saison, d’un peu d’attention et d’une grande envie de partager pour que l’éducation au goût transforme le quotidien durablement.

FAQ

Quand a lieu la Semaine du Goût 2025 ?

Elle se déroulera du 13 au 19 octobre 2025 partout en France, avec un grand nombre d’animations locales (écoles, associations, restaurants, producteurs). Selon les territoires, des actions complémentaires peuvent prolonger la période.

Quelles idées pour une semaine du goût en maternelle ?

Journées couleurs (aliment vert/bleu/blanc), boîtes à odeurs, portraits en fruits et légumes, lexique sensoriel, collage et mini-affiche de classe. Penser aux quantités très réduites, au lavage des mains et à la description des sensations sans “c’est bon/c’est mauvais”.

Comment organiser une semaine du goût en crèche ?

Jeux de textures (purées lisses/écrasées), odeurs douces (agrumes, vanille), bruits de graines dans des pots fermés, temps courts et apaisés, affichage clair pour les familles (allergènes, hygiène, pédagogie). Tout se fait au rythme des tout-petits.

Et pour le cp ?

Tri des familles d’aliments, lecture d’étiquettes, carte des fromages, atelier pain, petites fiches “anti-gaspi”, invitation d’un artisan local (boulangère, apiculteur). On peut compléter par des recettes de saison faciles à refaire à la maison.

Quelles villes s’animent le plus : Auch, Bordeaux, Bayonne, Biarritz ?

Chaque territoire crée ses propres rendez-vous : marchés gourmands, portes ouvertes, balades, démonstrations. Renseigner la mairie, l’office de tourisme, les associations de producteurs ; suivre les réseaux locaux : l’offre évolue chaque année. Un itinéraire gourmand peut aussi se prolonger par une balade littorale ou forestière pour relier paysage et cuisine.

Y a-t-il une “semaine du goût en Belgique” ou ailleurs ?

Plusieurs pays proposent des événements comparables ; en Suisse notamment, des semaines du Goût existent avec leurs spécificités. De quoi inspirer des échanges entre écoles, familles et producteurs d’un côté à l’autre des frontières.

Comment lier goût, écologie et quotidien ?

Saisonnalité, circuits courts, lutte contre le gaspillage, respect des sols et du bien-être animal : ces choix se déclinent simplement à la maison et à l’école. Ils renforcent la qualité nutritionnelle et le plaisir de cuisiner ensemble. Pour prolonger le geste citoyen, un guide clair sur les déchets aide à structurer la démarche ; une piste complémentaire : la traçabilité des déchets pour comprendre la chaîne du tri jusqu’au recyclage.