Ouvrier sur chantier utilisant une tablette pour signer un bordereau numérique Trackdéchets et assurer la traçabilité réglementaire des déchets.

Trackdéchets simplifie la traçabilité réglementaire des déchets et aide les entreprises à sécuriser leurs flux, réduire le papier et éviter les erreurs qui coûtent cher. Sur chantier, en atelier ou dans un cabinet de soins, la plateforme devient un réflexe de conformité autant qu’un geste d’écologie utile au quotidien.

Trackdéchets : c’est quoi et à qui ça s’adresse ?

Outil public de traçabilité numérique, la solution dématérialise les bordereaux de suivi (BSD) et suit chaque lot de déchets depuis l’enlèvement jusqu’au traitement final. Producteurs, transporteurs, négociants, collecteurs, exutoires et éco-organismes y trouvent un langage commun pour fluidifier les opérations, sécuriser les signatures et retrouver facilement les preuves en cas de contrôle.

Les besoins du terrain sont clairs : gagner du temps, limiter la paperasse et fiabiliser les informations. La traçabilité des déchets y répond par un suivi en temps réel, des statuts clairs (enlèvement, réception, traitement) et un archivage centralisé. Pour les équipes, c’est moins de stress et plus de sérénité — une manière concrète d’agir pour l’environnement tout en respectant la loi.

Obligations et réglementation : traçabilité des déchets

La réglementation impose un contrôle rigoureux des déchets dangereux et de certains flux spécifiques. En dématérialisant les BSD, la plateforme nationale répond aux exigences du Code de l’environnement, renforce la lutte contre la fraude et limite les dépôts sauvages. Les contrôles sont plus faciles à passer et les audits RSE gagnent en crédibilité grâce à des données fiables.

Trackdéchets obligatoire : ce que dit la loi

Pour les flux couverts par un BSD (déchets dangereux, amiante, DASRI, fluides frigorigènes…), l’usage d’un bordereau numérique interopérable est requis, que ce soit directement sur la plateforme publique ou via un logiciel métier connecté à l’API. Chaque acteur signe aux étapes clés et endosse ses responsabilités. En pratique, dématérialiser évite les pertes de documents, accélère les signatures et réduit les risques d’erreur.

Technicien Trackdéchets en atelier industriel gérant la traçabilité numérique des déchets dangereux sur ordinateur portable devant des fûts étiquetés BSD

Flux concernés, déchets dangereux et assimilés

  • BSDD (déchets dangereux) : huiles, solvants, boues, batteries, etc.
  • BSDA (amiante) : chantiers de désamiantage, emballage et traçabilité renforcés.
  • BSDASRI (activités de soins) : piquants, coupants, infectieux.
  • BSFF (fluides frigorigènes) : HFC, récupération par professionnels habilités.

Bon réflexe terrain : vérifier le code CED (code européen des déchets), le conditionnement, le transporteur autorisé et l’exutoire final avant tout enlèvement. Un point de méthode simple qui évite des retours coûteux.

Créer un compte Trackdéchets : pas à pas

Avant de se lancer, mieux vaut rassembler les informations indispensables : SIREN/SIRET, adresses de site, contacts, agréments éventuels, filières de destination habituelles, codes CED récurrents et consignes d’emballage. Créer le compte structure, rattacher les établissements, puis définir précisément les rôles (producteur, transporteur, installation de traitement) et les délégations de signature.

Bien paramétrer les rôles et signatures électroniques

  • Attribuer les bons droits utilisateurs (création, validation, signature).
  • Renseigner les transporteurs habituels et vérifier leur éligibilité.
  • Enregistrer les exutoires et vérifier leurs capacités de traitement.
  • Prévoir un suppléant pour chaque étape critique: absence, pic d’activité, urgence.

Les organisations multi-sites gagnent à standardiser leurs modèles de BSD (codes déchets, conditionnements, consignes). Un modèle bien pensé évite les oublis, surtout lors des rotations rapides sur chantier.

Utiliser les BSD numériques : mode d’emploi

Concrètement, un bordereau démarre chez le producteur, qui décrit le déchet (nature, code CED, quantité, conditionnement) et désigne le transporteur et l’exutoire. L’enlèvement déclenche une signature, puis la réception et le traitement final clôturent la boucle. Les anomalies sont gérables: refus total ou partiel, réorientation, compléments d’information. Tout est tracé, horodaté, archivé.

Erreurs fréquentes et comment les éviter

  • Code déchet erroné: consulter la liste CED et, en cas de doute, interroger la filière.
  • Exutoire inadapté: vérifier les agréments et les capacités de traitement.
  • Signature manquante: prévoir des délégations et des rappels automatiques.
  • Écart de quantité: consigner l’écart, ajuster le bordereau et conserver la preuve de pesée.
  • Transporteur non inscrit: anticiper l’inscription ou choisir un partenaire conforme.

Trackdéchets et RNDTS : ne pas confondre

Le RNDTS (Registre National des Déchets, Terres excavées et Sédiments) concerne la déclaration nationale de certaines données (terres, sédiments, déchets), avec une finalité statistique et de pilotage. La plateforme de bordereaux, elle, gère le suivi opérationnel des flux et les signatures. Ce sont deux obligations complémentaires, pas interchangeables.

Terres excavées et sédiments : où les déclarer ?

Les terres excavées et sédiments relèvent, selon les cas, de la gestion des déchets et/ou du RNDTS. Pour les chantiers, la bonne pratique consiste à vérifier la filière, le statut des matériaux (déchet, sous-produit, sortie du statut de déchet) et les obligations déclaratives associées. En cas de doute, s’appuyer sur les textes en vigueur et sur l’exutoire pressenti pour caler la bonne procédure.

Cas pratiques par filière : amiante, soins, fluides

Chaque flux possède ses spécificités. Sur un BSDA (amiante), le conditionnement, l’étiquetage et les délais de signature sont cruciaux. En BSDASRI, la traçabilité renforcée impose rigueur et rapidité. Pour les BSFF, la récupération des fluides par un opérateur certifié et la preuve de pesée sont incontournables. Ci-dessous, un mémo utile pour gagner du temps au quotidien.

Flux / BSDDéchets concernésActeurs impliquésPoints-clés réglementairesErreurs fréquentes à éviter
BSDD (déchets dangereux)Solvants, huiles, boues, batteries, peinturesProducteur, transporteur ADR, exutoireCode CED précis, conditionnement adapté, signatures à chaque étapeCode vague, transporteur non habilité, exutoire inadapté
BSDA (amiante)Matériaux amiantés, déchets de désamiantageEntreprise certifiée, transporteur, installation de traitementEmballage étanche, étiquetage, traçabilité renforcéeSous-emballage, retard de signature, mélange de flux
BSDASRI (soins)Piquants, coupants, infectieuxÉtablissements de santé, collecteur, exutoire agrééCollecte dédiée, délais réglementaires, registre à jourStockage trop long, contenants non conformes
BSFF (fluides frigorigènes)HFC, mélanges, huiles chargéesFrigoriste certifié, transporteur, centreRécupération obligatoire, pesées, preuve de traitementAbsence de certification, manque de preuve de pesée
Autres flux / terres excavéesTerres, sédiments (selon statut)Maître d’ouvrage, entreprises de TP, exutoiresStatut matière vs déchet, obligations RNDTS le cas échéantMauvaise qualification, confusion entre registres

Infirmière gérant les DASRI avec un conteneur jaune et une tablette de traçabilité numérique des déchets médicaux.

Bonnes pratiques pour une traçabilité sereine

  • Standardiser des modèles de BSD par site et par flux récurrent.
  • Anticiper les filières: vérifier les capacités des exutoires avant chantier.
  • Former les équipes aux codes CED et aux signatures électroniques.
  • Mettre en place des contrôles qualité: validation croisée des bordereaux.
  • Analyser les données pour optimiser: quantités, fréquences, coûts, émissions.
  • Intégrer la traçabilité au plan d’action RSE et à la politique d’achats.

Au-delà de la conformité, la traçabilité ouvre des pistes concrètes pour réduire les volumes à la source, mieux trier et favoriser la valorisation. Cette logique d’amélioration continue s’inscrit dans une écologie pragmatique, la même qui inspire des gestes du quotidien lors de la Journée de la Terre.

Contact et support Trackdéchets : comment obtenir de l’aide ?

Le support passe par un centre d’aide et un formulaire en ligne. Aucune ligne téléphonique générale n’est communiquée pour un “numéro de téléphone” direct ; pour gagner du temps, la meilleure option reste la base de connaissances et le formulaire de contact officiel. Les informations officielles et les actualités réglementaires sont disponibles sur le site du Ministère de la Transition écologique : présentation et ressources Trackdéchets.

Pour les organisations qui préfèrent travailler depuis un logiciel métier, l’API facilite l’intégration: automatisation des créations de BSD, synchronisation des statuts, contrôle de cohérence. Un bon paramétrage réduit les ressaisies et améliore la fiabilité des données, notamment sur de gros volumes multi-sites.

API, interopérabilité et registre déchets

L’interopérabilité permet d’utiliser un ERP ou un logiciel de déchet connecté à la plateforme publique. Contrôles automatiques, modèles de bordereaux, gestion des rôles: les entreprises gagnent en productivité et en qualité. Les données produites alimentent le registre de suivi et facilitent les audits, un atout lors des certifications et des appels d’offres.

Dans une logique de sensibilisation globale, l’éco-responsabilité n’est pas cantonnée au chantier. Elle se vit aussi dans les assiettes et les voyages. L’attention portée au produit et à la saisonnalité, que l’on retrouve dans la cuisine japonaise traditionnelle, reflète le même état d’esprit: respect des ressources, précision des gestes, sobriété.

Checklist de démarrage et contrôle de conformité

Avant le premier enlèvement, préparer une base solide évite 80% des erreurs. Cette checklist sert de pense-bête opérationnel pour les équipes.

  • Identification: SIREN/SIRET à jour, coordonnées, établissements rattachés.
  • Flux: liste des déchets récurrents, codes CED, conditionnements adaptés.
  • Partenaires: transporteurs et exutoires vérifiés (habilitations, agréments).
  • Rôles: droits utilisateurs, suppléants, délégations de signature.
  • Modèles: préremplissage des BSD pour les opérations courantes.
  • Process: circuit de validation, contrôles qualité, archivage.
  • Plan B: procédure en cas d’anomalie (refus, réorientation, correction).

Pour s’inspirer de démarches de sobriété au quotidien, les cycles de la nature offrent une boussole précieuse, comme le rappelle cet article sur jardiner avec la lune: observer, planifier, agir au bon moment.

Organisation multi-sites, déplacements et gestion à distance

Entre chantiers nomades et équipes réparties, la gestion à distance devient la norme. La dématérialisation des bordereaux facilite le suivi en mobilité, tout en gardant des preuves accessibles en un clic. Pour les responsables, c’est l’assurance de rester conforme et de répondre vite en cas de contrôle.

Gestion des déchets sur chantier : une question de culture

Une bonne filière commence par un bon tri. Identifier la valeur de la matière, éviter les mélanges, conditionner proprement: ces gestes quotidiens tirent vers le haut les taux de valorisation. Sur le terrain, chacun joue un rôle, du compagnon qui scotche correctement un contenant au conducteur qui vérifie l’arrimage. Quand toute l’équipe est alignée, le reste suit.

Et lorsque vient l’envie d’air pur pour recharger les batteries, certaines destinations font un bien fou. Les sentiers écossais, par exemple, invitent à respirer et à prendre du recul sur les pratiques: une randonnée jusqu’au Ben Nevis dans les Highlands en donne un aperçu grandiose.

Faire de la conformité un levier d’impact positif

La mise en place d’une traçabilité robuste transforme une contrainte en atout: moins d’erreurs, plus d’efficacité, des données claires pour prendre des décisions. Trackdéchets trouve sa place au cœur des chantiers et des ateliers, en appui d’une écologie exigeante et concrète.

Pour élargir cette dynamique à d’autres horizons, des idées d’évasion responsables ou de saisons propices aux départs peuvent nourrir la réflexion, comme ces destinations où voyager en septembre. S’autoriser des parenthèses inspirantes aide souvent à revenir sur site avec des pratiques plus sobres et plus efficaces.

Conducteur scannant un QR code trackdéchets sur palette de déchets dangereux pour le suivi numérique ADR avec camion de transport

FAQ

Trackdéchets, c’est quoi ?

Plateforme publique de dématérialisation des bordereaux de suivi (BSD), elle trace les déchets de bout en bout: création, enlèvement, réception, traitement. L’objectif est double: sécuriser la conformité réglementaire et simplifier le quotidien des professionnels.

Qui est concerné par la traçabilité et quand est-ce obligatoire ?

Tous les acteurs d’une chaîne de gestion: producteur, transporteur, négociant, collecteur, exutoire. L’obligation couvre notamment les déchets dangereux et flux spécifiques (BSDD, BSDA, BSDASRI, BSFF). La dématérialisation permet de signer et d’archiver les preuves sans papier.

Comment créer un compte et démarrer rapidement ?

Préparer SIREN/SIRET, établissements, contacts, filières et codes CED récurrents, puis créer la structure, rattacher les sites, définir les rôles et délégations, et paramétrer des modèles de BSD. L’inscription est gratuite; des coûts éventuels peuvent venir d’un logiciel métier connecté.

Quel est le numéro de téléphone pour joindre l’assistance ?

Pas de numéro de téléphone public centralisé. Le support s’effectue via un centre d’aide et un formulaire en ligne, avec des ressources détaillées et des guides officiels. En cas d’urgence, contacter ses partenaires (transporteur, exutoire) reste un réflexe complémentaire.

Quelle est la différence entre RNDTS et la plateforme de bordereaux ?

Le RNDTS est un registre national déclaratif (terres excavées, sédiments et déchets) à vocation de pilotage. La plateforme de bordereaux gère l’opérationnel au quotidien: signatures, statuts, preuves. Deux obligations distinctes et complémentaires.

Comment gérer les terres excavées ?

Tout dépend du statut: déchet, sous-produit, ou sortie du statut de déchet. Vérifier la filière pressentie, les analyses si nécessaire, et les obligations déclaratives (RNDTS) associées. En cas de gestion comme déchet, appliquer la traçabilité et choisir un exutoire adapté.

Que faire en cas d’erreur sur un BSD ?

Corriger rapidement selon les procédures prévues: complément d’information, ajustement de quantité, justification de refus partiel/total. Conserver les preuves (email, pesée, photos) et documenter l’écart pour rester serein en cas de contrôle.

API Trackdéchets: pour qui et pourquoi ?

Recommandée aux structures avec gros volumes ou multi-sites: création automatique de BSD, contrôles de cohérence, synchronisation des statuts, limitation des ressaisies. L’intégration favorise la qualité des données et des audits plus fluides.

Combien ça coûte ?

L’accès à la plateforme publique est gratuit. Les coûts éventuels concernent les logiciels métiers connectés, l’accompagnement à la mise en conformité ou la formation des équipes.

By Claire Morel

Je suis née à La Rochelle, entre l’océan et les canaux tranquilles du Marais Poitevin. C’est ici, dans ces paysages mystérieux, que j’ai appris à observer la nature, à écouter le silence des marais… et à rêver de voyages. Pendant plus de 10 ans, j’ai travaillé comme photographe freelance pour des agences de voyage et des magazines culinaires. Mon appareil photo m’a emmenée des ruelles parfumées de Marrakech aux montagnes embrumées du Vietnam, en passant par les petits marchés de Provence où l’on se perd volontiers entre les étals colorés. Je crois en un tourisme plus responsable : prendre le temps, respecter la nature, rencontrer les gens. Chaque destination que je partage a été vécue pleinement, appareil photo en main et curiosité en bandoulière. Pas de listes “à cocher” à toute vitesse — juste des expériences authentiques et des histoires à raconter.

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